Comment je suis devenue biographe

Biographe, c'est une bonne situation ça ? Et en quoi ça consiste ? Comment le devenir ? Dans ce nouvel article, je vous parle de mon parcours personnel et de ma transition de journaliste à communicante puis biographe professionnelle. Raconter son histoire personnelle pour mieux rédiger celle des autres est un incontournable, alors c'est parti !

Comment je suis passée de journaliste à communicante et biographe professionnelle.

Les étapes vers le métier de prête-plume

La photo ci-dessus a été prise en 2016, lors d'un voyage à Rome. À cette époque, je ne me déplaçais jamais sans mon appareil photo, ainsi qu'un crayon dans mon sac. Même pendant mes vacances, il me fallait fixer ce que je voyais pour en témoigner, que ce soit avec une photo ou un stylo. Un vrai défaut professionnel !

J'étais alors journaliste. Je ne fais pas partie de ceux pour qui ce métier était un rêve d'enfant. Mais au lycée, quand il a fallu s'orienter, ce choix s'est naturellement imposé. Je voulais avant tout voyager, écrire et faire de nouvelles rencontres tous les jours. Je me suis donc lancée avec des stages en Inde pendant un an, puis au Sénégal et de nouveau en Inde, pour des médias locaux (Tehelka, Walfadjri) et français (France 2, Le Monde). Puis j'ai intégré l'École de journalisme de Sciences Po et le quotidien Ouest-France.

J'y ai fait de nombreuses rencontres marquantes. Certaines avec des inconnus (un harmoniciste à Morlaix, le gardien des falaises de Plouha et celui de la cathédrale Notre-Dame de Paris), d'autres avec des personnalités publiques (Dorine Bourneton, Jean-Pierre Coffe, Baptiste Beaulieu). Je me sens redevable de tous ces échanges avec ces personnes dont j'ai ensuite "étalé la vie" dans les colonnes du journal (référence à mon portrait de Jean-Pierre Coffe). C'est grâce à elles que j'ai affûté mes capacités d'écoute et d'empathie.

En tant que journaliste, j'ai notamment rencontré Jean-Pierre Coffe pour écrire son portrait.

C'est aussi en rédigeant quotidiennement, de la brève à l'article de fond, pour des rubriques locales, régionales ou nationales, que j'ai renforcé mes techniques d'interview, de narration et de mise en page. En sept ans, je suis passée de stagiaire à CDD, puis apprentie, cheffe d'agence et cheffe adjointe de rédaction.

De journaliste à responsable communication

En 2018, j'ai réalisé un long voyage autour du monde, en Europe, dans les steppes d'Asie centrale, les hauteurs bouddhistes du Ladakh et en Asie du sud-est. Mes objectifs : déconnecter, prendre du recul, rencontrer d'autres réalités et m'abreuver de culture(s). La même flamme continuait à m'animer : voyager, écrire, rencontrer. De retour en France, j'ai plongé dans le monde de la communication, d'abord en tant que rédactrice web puis responsable communication.

J'ai continué à rédiger de nombreux portraits et reportages, cette fois-ci spécifiquement orientés sur les mondes de l'entreprise et de l'associatif. Et pour conserver le lien avec la transmission, que je vivais en formant des stagiaires, alternants et CDD à Ouest-France, j'ai enseigné l'écriture à l'université.

En parallèle, après avoir dévoré leurs oeuvres, j'ai englouti les biographies de Dumas, Dostoïevski et Tolstoï, écrites par Henri Troyat, ainsi que celles de Mermoz, par Joseph Kessel, ou encore de Victor Hugo, par Alain Decaux. Connaître le contexte dans lequel ont été écrits Le Comte de Monte-Cristo, Les Misérables ou encore Les récits de la maison des morts apporte, selon moi, profondeur, perspective historique et nouvelles clés de compréhension. Comment ne pas s'attacher à Alexandre Dumas quand on connaît ses origines, la carrière brisée de son père, et la façon dont il s'est fait romancier ?

"Jean, j'ai eu la chance magnifique d'être ton ami. Ce récit, nous devions le rédiger ensemble. Mais nos pas se croisaient rarement. Il est difficile d'arracher au vent, à l'orage, au ciel et à l'espace, un mois de loisir. Nous remettions notre dessein d'année en année. Et voici qu'un matin, tu as pris ton vol pour la plus mystérieuse des aventures humaines." (Mermoz, Joseph Kessel)

Transmettre, témoigner, que ce soit avec une photo ou un stylo.

Écrire un récit de vie et glisser vers le métier de biographe

L'envie d'écrire des biographies est née comme cela, au contact de toutes ces personnes rencontrées sur le terrain en tant que journaliste et au fil de mes lectures. Mon moteur est la chance de rencontrer toutes ces personnes et, grâce à leur confiance, de passer du temps avec elles pour recueillir et valoriser leurs histoires de vie. L'opportunité d'écrire une première biographie pour un particulier s'est présentée dans mon cercle proche. J'ai ainsi écrit le récit de vie d'Andrée.

Puis j'ai réalisé d'autres biographies et, face à de nouvelles demandes, j'ai décidé de m'y consacrer pleinement. J'ai alors créé Feuillantines Biographies, maison des souvenirs, en 2023, pour mettre à disposition de ceux qui souhaitent léguer leurs histoires mon expérience et mes compétences rédactionnelles. Je m'occupe ainsi de la conception des histoires de vie de A à Z, du premier entretien pour échanger sur le projet à la mise en page du livre. Je vous écoute avec bienveillance et vous accompagne dans votre démarche de transmission.

Questions fréquentes

En quoi consiste le métier de biographe ?

Un biographe professionnel est expert dans la rédaction de biographies. C'est un professionnel de l'écriture, au même titre que les écrivains publics. Les écrivains biographes sont souvent des écrivains expérimentés qui ont développé une expertise dans la collecte d'informations, l'organisation des différentes étapes de la vie de leur sujet et la rédaction du récit biographique. Ils maîtrisent les techniques de narration, la structure chronologique et la mise en page d'une biographie, afin de réaliser un beau livre.

Quel est le champ d'expertise d'un écrivain biographe ?

Et si je souhaite écrire mon autobiographie moi-même ?

Qu'en est-il de mes proches ?

Sur quels critères me baser pour prendre une décision ?